Résumé 

L’orientation tout au long de la vie se présente comme un programme fédérateur qui, d’un point de vue diachronique, unifie l’ensemble des situations de choix dans lesquelles sont placés les individus au fil de leur parcours de formation. Bandura (1980) conclut que le sentiment d’efficacité personnelle et la théorie sociale cognitive influencent positivement les choix d’orientation. D’autres études soulignent aussi lerôle que jouent les conseillers en orientation au sein des établissements scolaires, ainsi que les représentations sociales d’une filière d’études. Cependant, les choix d’orientation des bacheliers et la transition école-université sont complexes, voire lacunaires en Haïti. C’est donc le point focal de cette étude. Pour ce faire, nous avons utilisé l’approche qualitative qui nous a permis d’analyser des données descriptives, telles que les paroles écrites ou dites et le comportement observatoire des répondants. Les conclusions montrent que les filières scolaires sont connues pour être hiérarchisées sur la base des résultats scolaires, du statut social (renommée), des professions, et de leurs débouchés. À l’Université Quisqueya (2018-2020), le sentiment d’efficacité personnelle (SEP), l’environnement familial, l’environnement socio-économique et les besoins psychologiques influencent grandement l’orientation des étudiants. Enfin, nous avons réalisé un test du khi-deux portant sur leur choix de carrière en fonction de leur sexe. Celui-ci montre que cette relation est significative au seuil α=0,025 pour un degré de liberté k=5. Cette analyse est cohérente aux représentations sociales qui font comprendre que les hommes se dirigent souvent vers les sciences exactes, alors que les filles choisissent les filières des lettres et littérature.