Résumé
L’école ivoirienne est confrontée à différentes difficultés. Bien que des efforts aient été consentis pour éradiquer ces maux, certains, telle que la moquerie reste encore méconnue des acteurs avertis. Notre travail à consister à mener des enquêtes et des interviews parmi les élèves, les enseignants et le personnel administratif du Lycée Moderne de Garçons Gnaléga Mémé Jérémie de Bingerville (LMGGMJB), ville située dans la banlieue d’Abidjan, Sud-est de la Côte d’Ivoire. Les archives constituées des rapports des conseils de classe, des rapports des conseils de discipline et des cahiers journaliers des éducateurs ont également été consultées. Les résultats ont indiqué que la majorité des élèves (82 %) et des enseignants (85 %) ont été au moins une fois victimes de moquerie. Nos résultats ont montré à 56 % que l’effet de groupe est la raison principale qui pousse les élèves à la moquerie. En outre, les moqueries entre élèves-élèves, élèves-enseignants et enseignants-élèves sont les plus fréquentes au sein de l’établissement. Selon nos enquêtes, les causes déclencheurs de la moquerie parmi les élèves ont été la proclamation des mauvaises notes lors des comptes-rendus des devoirs et interrogations et la présence d’handicap chez les acteurs de l’école. À l’issue de ce travail, il apparaît que la moquerie n’est pas sans conséquences. Elle affecte négativement les relations entre élèves et enseignants ainsi que l’apprentissage et le déroulement des cours. Nos résultats confirment que 38 % des élèves s’absentent au cours pour raison de moqueries. Au plan psychologique, elle provoque une frustration chez certains enseignants, un manque de confiance et d’assurance tant chez les enseignants que chez les élèves.
Abstract
Ivorian schools are faced with a number of difficulties. Although efforts have been made to eradicate these difficulties, some of them, such as mockery, are still little-known by informed actors. Our work consisted in carrying out surveys and interviews among pupils, teachers and administrative staff at the Lycée Moderne de Garçons Gnaléga Mémé Jérémie de Bingerville(LMGGMJB), a town located on the outskirts of Abidjan in south-eastern Côte D'Ivoire. Class council reports, disciplinary council reports and educators' diaries were also consulted. The results showed that the majority of pupils (82%) and teachers (85%) had been mocked at least once. At 56%, our results showed that the group effect is the main reason why students are teased. Furthermore, mockery between pupils and pupils-teachers is the most frequent within the school. According to our surveys, the causes triggering mockery among pupils were the proclamation of poor marks during homework reports and tests, and the presence of disabilities among school staff. At the end of this work, it appears that mockery is not without consequences. It has a negative impact on relations between students and teachers, as well as on learning and coursework. Our results confirm that 38% of students are absent from class because of teasing. Psychologically, it leads to frustration on the part of some teachers, and a lack of confidence and self-assurance on the part of both teachers and pupils.