En essayant d’être fidèle à l’exemple qu’incarnait, Nacuzon Sall, j’essaierai d’être ici clair et net, fût-ce au prix d’une certaine provocation, en refusant le discours souvent consensuel, la plupart du temps dithyrambique et compatissant de mise dans ce type d’hommage à un ami disparu. Cet hommage est le fruit d’une vision subjective avec laquelle on peut être en désaccord.
Nacuzon, souvent « sans filtre », avait l’habitude d’être direct, sans détour et artifices ce qui a pu choquer plus d’une personne qui ne le connaissait pas. En effet, Nacuzon mettait sans équivoque en pratique les principes qu’il enseignait à ses étudiants. Il avait une haute idée des sciences de l’éducation que nombre de disciplines ont souvent critiquées les considérant comme une « science mineure ».
Cet engagement, il l’a eu très tôt, après des études de philosophie dont il est licencié, et peut-être à cause d’elles, puisqu’il a débuté son engagement par une licence en sciences de l’éducation il y a 45 ans. Il a poursuivi ses efforts par un doctorat de troisième cycle passé en 1981 à l’Université Paris Descartes pour aboutir au prestigieux doctorat d’État salué par une mention très honorable et les félicitations du jury, à Dakar. Mais il ne s’agit pas là de dérouler le parcours d’excellence académique de Nacuzon. Ce qui m’a le plus frappé dès ma rencontre avec Nacuzon en 2002, lors du forum mondial des chaires UNESCO au siège à Paris c’était sa détermination.
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