Résumé
La mobilisation des savoirs scolaires au sein des communautés indigènes requiert des « re-problématisations ». Parce que les savoirs d’un monde ne font pas nécessairement sens pour les acteurs d’un autre monde, il devient pertinent que les orientations éducatives et pédagogiques soient ancrées dans le contexte culturel et local. Cet article examine la question de la prise en compte des pratiques sociales dans le développement des contenus scolaires. La recherche a été menée dans dix-huit (18) écoles. Elle a concerné les enseignants, les élèves, ainsi que les populations issues des communautés indigènes que nous avons organisées en trois (03) focus groupes constitués de jeunes, de femmes et d’ainés. Les résultats de la recherche ont permis d’envisager les passerelles entre savoirs scolaires et pratiques sociales, comme stratégie d’enseignement qui peut optimiser l’appropriation intellectuelle des savoirs scolaires en éducation à l’environnement et au développement durable et leur transfert dans les contextes de nature extrascolaire.
Abstract
The mobilisation of school-based knowledge within indigenous communities requires "re-problematisation". Because the knowledge of one world does not necessarily make sense to the actors of another world, it becomes relevant that educational and pedagogical guidelines must be anchored in the cultural and local context. This article examines the issue of taking social practices into account in the development of school content. The research was conducted in eighteen (18) schools. It involved teachers, pupils and members of indigenous communities, whom we organised into three (03) focus groups made up of young people, women and the elderly. The results of the research made it possible to envisage bridges between school knowledge and social practices, as a teaching strategy that can optimise the intellectual appropriation of school knowledge in environmental education and sustainable development and its transfer to out-of-school contexts.